Ce qui arrive quand on s’en n’attend pas…

Jeudi, journée pédagogique.
Au menu.
Entrée ----- Meeting de 8h30 à 1h30
Plat principal ---- Meeting de 10h45 à 12h00
Dessert ------ Meeting de 13h15 à 15h00

Durant toutes les réunions j’ai beaucoup appris sur le fonctionnement de l’école. C’est juste que des réunions toute la journée, le cerveau se met en mode réception et enregistre plus qu’il ne produit. Le mien…Il a besoin de produire.
Vers midi, la deuxième réunion prend fin. Je me dirige, seul, vers le réfectoire (la cafétéria pour ceux qui ne se tiennent pas avec ma grand-mère). Pour m’y rendre je dois traverser d’un édifice à l’autre pour atteindre le fameux réfectoire. Une belle journée comme jeudi, je décide de passer par l’extérieur au lieu d’utiliser le tunnel.
En arrivant dehors, je m’arrête quelques secondes et je regarde autour de moi. Je prends une grande respiration. Je profite du moment. L’envie d’aller bouquiner et disque compaquiner à Tôkyô (東京) me prend. Une espèce de désir de femme enceinte. Une envie de sauter dans l’avion sans regarder derrière moi, sans le dire à personne et de faire mon prochain billet en direct de Tôkyô. De redonner au titre de mon blog sa raison d’exister. Mais surtout, surtout pour me retrouver dans un environnement confortable. Parce que malgré les apparences, je ne suis pas tout à fait à l’aise ici, au Québec.
Mes élèves au pensionnat ne me crois pas quand je leur dit que j’ai vécu et que je vis, sur une autre échelle, les mêmes choses qu’eux. La séparation. L’adaptation à un nouveau milieu. À du nouveau monde (dans le sens de personnes pas de planète). Bref, à un nouvel environnement. Ironique non?
J’ai donc appliqué ce que je leur dit de faire. Un cordonnier bien chaussé…Pour une fois.
J’ai pris une grande respiration. J’ai marché tranquillement jusqu’au réfectoire en me rappelant quelques bons souvenirs de la métropole (les amis, les magasins, les coins de rues, les odeurs, la ville). J’ai souri doucement. Ça tombait bien, une jolie jeune demoiselle que je trouve jolie passait au même moment, elle m’a souri en retour. Le Japon semblait moins important à ce moment...


P.S. La jolie jeune demoiselle, je ne sais pas c’est qui. Je la trouve belle de loin. J’aime ça comme ça…Pour le moment.