土曜日, 5月 05, 2007

Différence Culturelle #12

Team-teaching – Enseignement de l’anglais au Japon

Les Japonais ont fait un vis-à-vis de l’enseignement des langues. Hormis le chinois et le coréen, les autres langues suivent le modèle du team-teaching. Un prof japonais avec un ou un gorille occidental.

Le système est simple et peut être hyper efficace. Un prof japonais fait le pont entre ses étudiants et l’occidental. La dynamique est habituellement simple : les deux professeurs parlent anglais tout le cours et les étudiants sont exposés à de «l’anglais-japonais» et à de l’anglais plus traditionnel. Ce qui permet à leurs oreilles de s’ajuster tranquillement. De plus, ils bénéficient d’une ressource quasi infinie quant à la connaissance de la langue de Tony Blair. Il est aussi à noter qu’apporter le gorille dans une classe attire l’attention des élèves. Cette méthode est surtout préconisée parce que le gouvernement du Japon juge que ses propres professeurs ne sont pas aptes à amener les jeunes étudiants au niveau du bilinguisme presque parfait. Les avantages sont nombreux et évidents certes, mais il existe des failles importantes au système.

Les failles sont nombreuses et surtout presque impossibles à remplir. On ne parle pas d’une brèche dans un mur ici, mais plutôt d’une faille abyssale dans l’océan Pacifique. Certes l’image est forte, mais reste qu’elle est plus proche de la réalité. Les premières qu’on décèle en arrivant sont la réticence de certains professeurs (surtout les plus anciens) d’utiliser cette ressource dans leur cours. Certains profs (surtout des hommes) se sentent menacés par le niveau d’anglais que démontre l’étranger. Ils sentent que je leur anglais n’est pas assez bon comparé à celui de l’autre et donc refuse (des fois discrètement, des fois non) de travailler en team-teaching. Je me demande toujours qui souffre quand une telle situation arrive?
Un autre point faible est que certains professeurs, ne savent pas comment utiliser leur Occidental comme il faut. Il y a des moment ou nous sommes des enregistreuses-casettes et on répète sans cesse. On fait rien d’autre. Lundi matin, 8h45…On le prend bien…Vendredi 14h30…On le prend moins bien surtout si on à fait ça pendant toute la semaine. Je passe vite par-dessus le fait que l’anglais est presque absent de la vie courante d’un local. Oui bien sur, on voit beaucoup de slogan publicitaire en anglais, les noms de restaurants et aussi des phrases dans les chansons. Cette présence est très en périphérie de leur société. Les phrases sont souvent simples, sans valeur grammaticale et surtout remplie de fautes, plus que mon blogue, c’est pour vous dire. Donc, il n’existe aucun incitatif pour un jeune, autre que sa motivation personnelle ou parentale, pour apprendre cette langue qui lui ouvrirait tant de portes.
La plus grande faiblesse est double en fait. Le manque de professeurs étrangers et surtout le fait que le Japon semble abandonner le programme Jet dans les zones urbaines. D’abord le manque. J’ai trois écoles. Il y aurait assez de travail pour que je sois dans chacune des écoles 5 jours semaines. Dans chacune des écoles, il y a trois profs étrangers. Certains professeurs (en région) ont entre 11 ou 20 écoles par mois. Parfois plus, parfois moins. Ensuite, la privatisation du système. Ce n’est pas mauvais en soit. Mais cette privatisation se fait au détriment des jeunes. Les profs privés (PFT) sont dans les école que 4 heures par jour versus 7 heures pour nous (ALT). Les PFT s’impliquent moins dans les activités parascolaires (leur horaire ne le permettant pas). Ce qui veut dire que les étudiants ont moins de contact avec des étrangers et par extension avec l’anglais.

La raison principale pour cette diminution de la demande est simple, elle est économique Un ALT coûte plus cher qu’un PFT, donc 500 ALT coûtent beaucoup plus que 500 PFT et ainsi de suite.


Différence Culturelle #13...Le Japon, société de test.