日曜日, 4月 29, 2007

Anguille sous la roche.

J’ai commencé ma dernière étape (semestre pour ceux qui sont né sous le règne de Lester B. Pearson ou avant) avec mes étudiants. J’ai enseigné à mes élèves de troisième année depuis qu’ils sont arrivés à Kenshoko. Je l’ai eu en première année, en deuxième et en troisième (Je ne les verrai pas graduer, quittant en Juillet). Donc, ils m’ont toujours eu en anglais. Je les connais, ils/elles me connaissent, nous nous connaissons.

Il y a jadis 3 printemps, une étudiante, son nom sera gardé anonyme, se démarqua vite du groupe par son aptitude en anglais mais aussi par son énergie en classe. Au début de l’été, si ma mémoire ne m’abuse pas (Ah Claude Quenneville quand tu nous tiens!), elle a manqué deux semaines d’école. À son retour, son énergie et son enthousiasme avaient disparu. Votre humble serviteur avait évidemment demandé pourquoi. Les réponses furent aussi évasives que stériles. Soit les profs ne savaient rien, soit ils ne voulaient pas le dire. À l’époque, j’avais décidé de ne pas poser plus de questions, respectant l’ignorance et le mutisme de mes collègues. J'avais décidé de ne pas bouger la roche pour voir où était l'anguille.

Fast-forward à la semaine passée, 3 printemps plus tard. À la fin du cours, je fais une blague à ladite étudiante et je lui offre de lui donner une copie de l’émission « The O.C. » qu’elle aime beaucoup.

Quoi?
Moi?
Moi quoi?
The OC?
Ben non j’écoute pas ça. Voyons!
Les deux saisons sauvées sur mon ordinateur?
Hein? J’ai jamais vu ça avant! Ah non, Je sais! Des pirates de l’Internet sont venus storer ça dans mon ordi sans mon consentement. Mais, où s’en va notre société? OÙ?!?!

Bon retour à mon histoire. Elle pouffe et s’enthousiasme rapidement, chose que je n‘avais pas vue depuis au moins deux ans. Je dois dire que je n’avais pas remarqué qu’elle riait et surtout que ça faisait un ti-bout que je n’avais pas vu ça. M.Roche , mon collègue pour les cours de 3e, me regarde et sourit à son tour. Il me dit que ça fait du bien de la voir rire comme ça. Je lui demande évidemment pourquoi?

Il me dit alors que l’étudiante a perdu sa sœur dans un accident de la route, il y a environ 3 printemps. J’ai laissé un long silence s’installer entre mon collègue et moi. Je la regardais mettre ses crayons dans son étui, et j’ai compris beaucoup de choses à cet instant précis. Je me suis senti très humble à cet instant précis.

4 Comments:

Blogger Véronique said...

La perte d,un être cher, d,un être de sa chaire c'est de mourir un peu en soi...

11:39 午前  
Anonymous 匿名 said...

Comment a lolita... non, je ne crois pas. Perdre un etre cher, un etre de sa chaire, se n'est pas mourir un peu, puisqu'on y survie.

Je voulais ecrire plus, mais defois, les petites phrases en disent beaucoup plus que les longues.

Sinon, Francis-Louis, quelle belle lecon de Wa.

11:56 午前  
Blogger Véronique said...

Une partie de moi est morte... Je le sais et je le sens...Alors oui c'est une forme de mort, malgré que je survie.

9:14 午後  
Anonymous 匿名 said...

Ok, l'experience est perso. Mais, pou moi, c'est pas une parie de moi qui est morte, c'est mon pere. Et moi, je dois continuer a vivre sans lui. C'est ca qui est difficile... Mais, t'as raison, je ne peux pas refuter les sentiments d'autrui.

7:33 午後  

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