月曜日, 4月 30, 2007

Différence culturelle #11

カスタマサビス ー Le service à la clientèle.

“いらっしゃいませ” (pour Molière…Irrashaimase ou bienvenue)

Il est impossible, si on est au Japon pour plus que 2 heures, de ne pas entendre cette expression ou une de ses variantes. Dès qu’on entre dans un magasin ou un restaurant, on l’entend. Si on se promène dans un magasin à grande surface, on l’entend dès qu’un nouveau vendeur nous aperçois. Si on marche assez vite on a l’impression d’être dans un jeu de domino. Un irrashaimase faisant tomber l’autre, ou plutôt lance l’autre.
Dans un restaurant, le même principe d’applique. On se dirige à notre table et tous les serveurs croisés nous saluent de la sorte. Le départ, du magasin et/ou du restaurant, se fait sous une pluie de : «ありがとう» (Pour Molière…Arigato ou Merci.) J’aime bien entrer dans un ramenshop ou sobashop, ces petits restaurants pour 20 clients et moins. Les 4 ou 5 employés lancent, habituellement, un tonitruant «irrashaimase!!!». On se sent, honnêtement voulu comme client. C’est étrange comme sensation, mais c’est plaisant.

Pourquoi vous raconter tout ceci? Je sais que vous avez lu le thème de cette semaine et vous me voyez venir avec mes grosses baguettes et mon fundoshi (elle est pour toi Ibu…Je te vois rire avec tes Capitaines Crunch qui te sortent par le nez).
Être un client au Japon est une expérience incomparable. Du moins, j’ai jamais (JAMAIS!) eu du service comme au Japon dans un magasin. Le masque du service leur donne une attitude très réceptive aux besoins des clients et fait aussi qu’ils apprennent le plus possible sur un produit. Question de ne pas perdre la face, ou le masque, devant un client.

Ibu avait théorisé lors d’une soirée où nous étions dans le mood pour analyser le Japon de fond en comble (Oui nous avions bu. Et oui, plus qu’une bière), que les Japonais investissait 86.7654% de leur ressource dans le service d’avant-vente comme ça le client n’avait pas besoin de beaucoup de service d’après-vente. Quand j’ai acheté ma caméra Nikon, j’ai eu droit à trois commis pour répondre à mes questions et à celles de mon guide photo, chargé de vérifier qu’on ne me passe pas un bambou (les sapins étant rare à Yokohama). Surtout qu’un bambou peut être très long. Lors de l’achat de mon mac, même chose. Deux vendeurs, chaque question trouva sa réponse. Des retourneux (amis qui sont retournés dans leur pays respectif) m’ont dit qu’un des chocs culturels fut justement cette «baisse» de service. Ils se sentaient brusqués ou qu’il manquait quelque chose au service. On ne paie pas de pourboire au Japon et habituellement on reçoit un excellent service. Sur ce plan, être au Japon, c’est comme être dans la ouate.

Pour les Japonais, l’image représente tout. il ne faut surtout pas perdre la face. Ils savent aussi qu’il doit y avoir de la substance derrière cette image. Si un magasin dit qu’il a les meilleurs vendeurs en ville, il est très probable que l’entraînement que les employés reçoivent amènerait un Navy Seal américain au bord des larmes. Les produits japonais sont aussi souvent d’une qualité remarquable. Je ne suis jamais retourné avec un produit que j’ai acheté ici. Tout fonctionne à merveille. Cette publicité vous est présentée et est payée en partie par le Ministère de la propagande Japonaise en coopération avec le Ministère de la propagande du Canada.

À ce moment, je vous sens, lecteurs et lectrices, sur le bord de me dire :
« Franchement Francis-Louis, tu vas me faire croire que tous les vendeurs et vendeuses au Japon sont si bons que ça? Qu’aucun de nos vendeurs peut être aussi bon qu’eux? Voyons! Tu es parti bien trop longtemps! »
Il est clair que sur tous les vendeurs qu’il y a au Japon, il y en a des mauvais, des moyens et des excellents. C’est évident qu’il existe le gars qui sait rien. Qui te dit que tel produit n’est pas dans son magasin, et tu le trouves trois minutes plus tard avec des petites recherches. Reste qu’il est très facile de contourner un mauvais pour en trouver un meilleur qui répondra correctement à nos questions, qui utilisera un Japonais moins technique pour qu’on suive la conversation ou qui admettra qu’il ne sait pas la réponse et ira chercher l’info pour nous la donner le plus vite possible.



P.S.
Il existe différentes formes du «Irasshaimase». Il y a le «Irasshai! Irasshai!» qui vient bien sur avec un ton particulier, dont je ne peux malheureusement pas faire la démonstration par l’entremise de ce vecteur de communication. Cette variante est définitivement ma préférée. Elle est plus énergique et aussi plus tonitruante.

Ibu et moi, avions aussi lors de cette fameuse soirée de bière et d’analyse du Japon, établi qu’il faudrait engager un gars pour un party pour dire « Irasshaimase! » à la porte pour accueillir les invités.

日曜日, 4月 29, 2007

Anguille sous la roche.

J’ai commencé ma dernière étape (semestre pour ceux qui sont né sous le règne de Lester B. Pearson ou avant) avec mes étudiants. J’ai enseigné à mes élèves de troisième année depuis qu’ils sont arrivés à Kenshoko. Je l’ai eu en première année, en deuxième et en troisième (Je ne les verrai pas graduer, quittant en Juillet). Donc, ils m’ont toujours eu en anglais. Je les connais, ils/elles me connaissent, nous nous connaissons.

Il y a jadis 3 printemps, une étudiante, son nom sera gardé anonyme, se démarqua vite du groupe par son aptitude en anglais mais aussi par son énergie en classe. Au début de l’été, si ma mémoire ne m’abuse pas (Ah Claude Quenneville quand tu nous tiens!), elle a manqué deux semaines d’école. À son retour, son énergie et son enthousiasme avaient disparu. Votre humble serviteur avait évidemment demandé pourquoi. Les réponses furent aussi évasives que stériles. Soit les profs ne savaient rien, soit ils ne voulaient pas le dire. À l’époque, j’avais décidé de ne pas poser plus de questions, respectant l’ignorance et le mutisme de mes collègues. J'avais décidé de ne pas bouger la roche pour voir où était l'anguille.

Fast-forward à la semaine passée, 3 printemps plus tard. À la fin du cours, je fais une blague à ladite étudiante et je lui offre de lui donner une copie de l’émission « The O.C. » qu’elle aime beaucoup.

Quoi?
Moi?
Moi quoi?
The OC?
Ben non j’écoute pas ça. Voyons!
Les deux saisons sauvées sur mon ordinateur?
Hein? J’ai jamais vu ça avant! Ah non, Je sais! Des pirates de l’Internet sont venus storer ça dans mon ordi sans mon consentement. Mais, où s’en va notre société? OÙ?!?!

Bon retour à mon histoire. Elle pouffe et s’enthousiasme rapidement, chose que je n‘avais pas vue depuis au moins deux ans. Je dois dire que je n’avais pas remarqué qu’elle riait et surtout que ça faisait un ti-bout que je n’avais pas vu ça. M.Roche , mon collègue pour les cours de 3e, me regarde et sourit à son tour. Il me dit que ça fait du bien de la voir rire comme ça. Je lui demande évidemment pourquoi?

Il me dit alors que l’étudiante a perdu sa sœur dans un accident de la route, il y a environ 3 printemps. J’ai laissé un long silence s’installer entre mon collègue et moi. Je la regardais mettre ses crayons dans son étui, et j’ai compris beaucoup de choses à cet instant précis. Je me suis senti très humble à cet instant précis.

Le résultat des courses

Parce que oui vous voulez savoir. Ne faites pas semblant. Que s’est-il passé durant le meeting? Y a-t-il eu une réunion?

Et bien oui et non. Puis-je être plus flou? Sûrement.

Alors, il n’y a pas eu de réunion formelle où nous sommes tous assis autour d’une table avec les points du jour. On n’a pas eu à faire du thé pour tout le monde non plus. J’ai décidé de changer de stratégie.
Les Japonais aiment le consensus, c’est tellement bon pour l’harmonie. Je me suis donc dit :
«Si le gars qui fait les horaires dit c’est difficile de changer comme ça tout le monde va être d’accord avec lui. » C’est alors qu’un grand sage m’est apparu dans une vision, Sun Tsu lui-même!

Il m’a rappelé une stratégie si simple : Divide and conquer! (pour Molière. Divise et conquiert). Je suis allé voir chaque prof individuellement et recueillit leur opinion. Certain de manière directe en leur posant la question de ce qu’il pensait que je devrais faire, d’autres juste comme ça pour jaser. J’ai ensuite appris que M.Arbre bleu avait délégué mon horaire à mes deux collègues qui enseignent les classes que je veux.

En d’autres mots, il ne voulait pas que je me pointe à son bureau avec un grief. Et surtout, il n’est pu responsable de la décision. Normalement, je parlerais du manque de colonne, pis du fait qu’il évite la discussion et aussi qu’il a peur du fait que trois collègues pensent qu’il a fait une erreur. Là, honnêtement, ça fait mon affaire.

L’horaire est de retour à ce qu’il était.

木曜日, 4月 26, 2007

Une petite facile

Allez! Allez!
Aime-moi pour l’argent.
Allez! Allez!
Écoute les paroles de l’argent.

Quel est le titre de la chanson ou le nom du groupe?

La bisbille Japanese Style!

J’arrive jeudi matin à Seya Nishi. Un jeudi comme tous les autres jeudi avant celui-ci, et ce depuis 2 ans et 9 mois. Je me suis levé de bonne humeur, pris ma douche, mis mes nouveaux souliers (ben oui, une autre pair), et je suis parti en sifflotant du Pearl Jam qui jouait dans mon Ipod.

La déesse du soleil, Amaterasu, était cachée par son frère le dieu du tonnerre. Celui-ci avait décidé que la pluie serait au rendez-vous. Je me suis dit : « Je fais fis de ces nuages précurseurs d’averses et de tempête! C’est jeudi et je ne suis pas un couard devant ces cieux grisâtres et la chaleur de Seya Nishi me protègera! »

Je dois prendre le train environ 10 minutes et marcher 15 ou 20 minutes pour me rendre à l’école. Chemin faisant, Amaterasu réussie une percée et m’éclabousse de sa chaleur printanière. J’arrive donc le cœur heureux à Seya Nishi. Je fais le tour du bureau pour saluer les profs et je m’assois à mon bureau. Je vois sur mon bureau un papier, je le prends pour le lire.

Un changement d’horaire! Je perds mes deux classes de 3e années au profit de 3 classe de 1re année. Habituellement, je ne fais pas de plats avec un changement de la sorte. Parce qu’il n’y a pas de changement de la sorte. Il faut comprendre que les élèves de troisième année choisissent la classe d’anglais. Qu’ils veulent avoir ce cours. Les élèves de première, eux, sont obligés de suivre cette classe dans la langue de Shakespeare.

Quiz. Qui sont les élèves les plus motivés et attentifs?

En plus, pour la classe de troisième année. On peut être plus flexible dans la préparation de la classe. Pas obligé de suivre le «textbook», qui est ma foi presque nul (rempli de fautes et d’erreurs grammaticales. Bref ça fait pitié, j’aime utiliser mes affaires quand je peux). Je passe rapidement par-dessus le fait que les classes n’ont que 13 et 5 étudiants, ce qui est aussi un incitatif pour les garder.

Donc! Changement d’horaire! Et pas pour le mieux! Je sens la colère commencer à monter. Bon, pas une grosse grosse colère, appelons ça une insatisfaction professionnelle. Je vais donc voir Madame Rivière près de la plage, et je lui demande pourquoi on m’a changé d’horaire comme ça, quand on m’a promis la semaine précédente que j’enseignais au 3e années…Moment d’inconfort palpable :
«Euhh, je ne sais pas. Allons voir M. L’arbre bleu pour savoir, c’est lui qui fait les horaires.»

Je me dis que c’est parfait, direct au boss. On arrive, on lance la question:
«Euhhh. On a décidé de te placer avec les 1re années. Donc tu n’enseignes pas aux 3e.»
«Ok, merci.»

(Pas trop de bisbille jusqu’à présent. J’ai dis Japanese Style.)

Je retourne donc m’asseoir à ma place, résigné, battu, défait. Quand soudainement, Mme. La rizière de sake, vient me voir et s’excuse du changement d’horaire. Ensuite, viennent me voir deux autres professeurs. Je me dis :
«Ah ha! Il y a anguille sous roche.»
Surtout quand mes deux collègues de l’an passé me disent que je devrais être dans ces deux classes.

J’écris donc une lettre, sur un petit bout de papier trouvé sur un bureau, aux profs d’anglais pour leur expliquer que je le pense que je serais plus utile dans les classes de 3e et non dans les classes de 1re. Que je ne veux pas leur mettre de pression mais qu’en même temps, c’est un peu ridicule de faire le changement. Je montre la lettre à une collègue et je lui demande si ma lettre est trop agressive ou si mon ton est trop condescendant. Elle me dit que non, la lettre est parfaite.

Je quitte donc, à la fin de ce Jeudi qui n’est pu tout à fait comme les autres depuis 2 ans et 9 mois, le sentiment du devoir accompli et d’avoir tout fait dans le meilleur intérêt de mes étudiants et aussi le mien bien sur.

Vendredi soir. Célébrations pour remercier les profs qui ont quitté en mars (transfère ou retraite) et ceux qui viennent d’arriver. L’alcool commence à couler, les faces changent tranquillement au rouge et soudainement la grue (l’oiseau pas la machine) sort du kimono!

Un prof me dit que ma lettre, sur un petit de papier trouvé sur un bureau, à fait du chemin tel un timbre dans « Les aventuriers du timbre perdu». Les professeurs d’anglais ont décidé de convoquer une réunion pour discuter d’un changement possible d’horaire (du nouveau au vieux) puisque que 3 profs sont de mon côté sur cette question. J’ai peu d’espoir, honnêtement. Je suis juste content d’avoir réussi à faire un meeting, au moins j’aurais une vraie chance. La suite après la réunion.

Vous vos dites sûrement, c’est tout? Personne n’a crié? Personne n’a pleuré? Personne ne demande un duel? Et bien, non. Mais en temps normal, on m’aurait accueilli avec l’équivalent d’une brique et d’un fanal japonais soit un non, net, frette, sec sans aucun appel. On m’aurait poliment :
«Too bad ti-gars. Anyways tu retourne dans ton pays de gorille bientôt, écrase pis fait ce qu’on te dit. »
Hors cette fois-ci, mon petit bout de papier à fait du chemin. Est-ce dû à mon statut dans cette école? Au fait que je quitte souvent vers 6h le soir quand il y a des pratiques de handball? Au fait que je me suis toujours présenté pour les événements de l’école (même les samedi ou dimanche)? Bref, j’ai une réunion. Pas pire le gorille quand même.

N.D.L.R. Les directeurs services à la clientèle, cameramen et preneurs de son affiliés à ce merveilleux blogue, si riche en expériences et ayant une prose digne de Voltaire, Molière, Shakespeare et de la famille Slomo, savent très bien que l’expression populaire : « Attendre quelqu’un avec une brique et un fanal » se voulait originalement positive et chaleureuse (la brique étant pour réchauffer les pieds et le fanal éclairé le chemin restant). Or, ils sont aussi au courant que cette expression, au fil des ans, à changer de sens et retient aujourd’hui une signification négative (la brique devenue une arme de jet et le fanal permettant de bien voir la cible lors du jet de la brique dans sa direction.). Quant à l’image qu’elle a maintenant dans l’imaginaire collectif. La direction endosse donc, encore une fois, les propos de l’auteur de ce sublime billet.

Aussi, toutes nos excuses à Vanou, reine de la bloguesphère montréalaise, pour la longueur interminable de ce billet. Même si juste le fait de s’excuser pour la longueur rend le billet plus long. La direction s’excuse donc de s’excuser et de rendre le billet plus long que nécessaire.

土曜日, 4月 21, 2007

Une semaine chargée...

Alors voilà, je vous donne le choix de l'ordre des prochains billets.
Les choix
1- Comment j'ai semé la bisbille Japanese style!
2- Différence culturelle 11
3- Différence culturelle 12
4- Une journée de révélations ou les anguilles sous la roche dévoilées

Entre-temps...Mes dernières trouvailles.




Kings Of Leon est un groupe qui fait de la musique sur mesure pour moi. J'adore la voix du chanteur, le mordant de la guitare et les arrangements. Cet album bien que dans la continuité des deux premiers est un peu plus pop que les autres. Il ne trahi en rien la musique du groupe. Quand je dis plus pop, je veux dire plus accessible je pense. Ils sont un excellent groupe Rock!
8.5/10



Présentement en lecture, mais jusqu'ici, c'est très bon.

月曜日, 4月 16, 2007

Réchauffement global

Ça doit pas être super vendeur à Mourial ça...Dire que je me promène en t-shirt...

日曜日, 4月 15, 2007

Qui es-tu lecteur?

J’ai envi d’écrire. Écrire des mots, n’importe lesquels. Je me fou qu’il fasse du sens ensemble ou non. Faire des phrases n’a aucune importance et en aura pas. Bleu, cyclope, gobelet de plastic. J’aime écrire, je cherche toujours des excuses pour le faire. Mon blogue en est une.

Je suis conscient de la limite de ce petit talent que j’ai. Si on peut appeler ça un talent. Comme tout le reste dans ma vie, ou presque, je le fais avec le cœur au ventre. Je n’ai évidemment pas la portée d’autres auteurs de blogues. Je serais malhonnête de dire que je cherche la reconnaissance ou quelque chose du genre. Ce n’est pas pour ça que je le fais. Dire que tout ceci a commencé parce que je ne voulais pas inonder les boîte de courriels de mes amis. J’ai donc créé ceci, un point central pour que vous puissiez suivre mes aventures dans ce pays qui vous semble bien loin, mais qui dans les faits ne l’est pas vraiment. Du moins, pas à mes yeux.

Encore une fois, comme l’an dernier, je vous pose une question :

Qui es-tu lecteur?

J’aimerais savoir qui vous êtes. Je sais que j’ai attiré de nouveaux lecteurs cette année. Nouveaux ou vieux lecteurs, j’adorerais savoir qui vous êtes, et ce même si vous avez déjà laissé un commentaire…Laissez-en un autre…Ça fait tellement du bien!

J’ai commencé une réflexion. Elle me prendra quelques mois avant de finir. Je dois décider ce que je fais avec blogue quand je serais de retour. Mais bon, c’est encore loin, j’ai du temps pour trouver l’idée du siècle qui vous fera cliquer ici sans cesse, semaine après semaines, jours après jours et heures après heures.

Après relecture…Pas mal décousu…

木曜日, 4月 12, 2007

7 tounes

Vanou m'a taggé, pour faire changement hehe

Alors voici mes 7 tounes

Rip it up - Jet
Calm Down - Psapp
Rollin' & Tumblin' - Bob Dylan
Intervention - Arcade Fire
Wind Surfing Nation - Broken Social Scene
Have You Seen Me Lately - Counting Crows (Across The Wire)
Rings of Fire- Johnny Cash
Fire - Daniel Lanois


Je tag...Maf, Phé et Dac.

10h51

Pendant que j’écoute Bob Dylan rouler et tituber, je termine deux livres.

Je viens de terminer « The Man in the High Castle » de Philip K. Dick. Habituellement, un livre de deux cents pages et quelques me prends deux ou trois jours à lire, celui-ci m’a pris deux semaines. Plus ma lecture avançait plus je craignais d’arriver à la fin. Je sentais que cette fin avait été écrite pour moi, en 1962.

Aujourd’hui, j’y suis arrivé à cette fin. Une petite fin certes, parce qu’on ne parle que d’un livre après tout, mais quelle fin. C’est le genre d’événement où on a besoin de quelqu’un qui a vécu la même expérience que nous pour bien comprendre. Je ressens sensiblement la même sensation que j’avais après : « Amercian Beauty » et « The Shawshank Redemption ». C’est une émotion impossible à décrire, du moins pour moi.

Arrivé au point final la page 249, je suis retourné dix pages auparavant, et j’ai relu les dix encore une fois. Une fois achevé, j’ai fixé ma nouvelle bibliothèque rouge quelques secondes. J’ai ensuite pris un crayon et un bout de papier. Sur ce dernier, j’ai écrit ce que je croyais comprendre des 249 pages de Monsieur Dick. J’ai ensuite marché au pas de course vers un des ordinateurs du local de commerce, le mien n’étant pas connecté sur Internet, pour aller consulter la page de Wikipedia. Wiki à vite confirmé que j’avais bien saisi ce que l’auteur me disait assis à son bureau en 1962. Après ce constat, je suis resté assis devant l’ordinateur quelques minutes à fixer le vide. Je contemplais le génie de Philip K. Dick.


Quoi? Pouvez-vous répéter, j’ai pas entendu? Ah! L’autre livre. Oui!
J’ai aussi lu « Soie » de Alessandro Baricco. Un classique.
Pour ceux qui veulent savoir, soie en japonais c’est : « 絹 » ( pour Molière…Kinu)


« The Man in the High Castle » - Philip K. Dick – 10/10
« Soie » - Alessandro Baricco – 10/10

火曜日, 4月 10, 2007

Tamadobutsu-koen ou un zoo au milieu de nul part!

Je regardais sur ma liste de chose à faire avant de quitter le Japon. J’ai tout de suite vu que visiter un zoo au milieu de nul part ni figurait pas. Ce qui, de toute évidence, est une priorité. C’est un peu comme aller au zoo de Granby. Faut y aller, pas parce qu’on veut voir des animaux dormir ou se cacher dans des cages mais parce que le zoo est là. Point final.

Donc ce samedi, je me suis rendu au zoo de tamadobutsukoen. Il se trouve à plus d’une heure de chez moi. Il nous aura fallu 4 changements de trains pour s’y rendre. Ma motivation était plus grande que juste y aller parce que le parc existe. C’étai en fait la dernière journée de Marie-Noëlle et Émile au Japon, avant de retourner à la difficile réalité de la maison…l’ADQ.

On a vu plein de chose voici quelques clichés pris par votre humble serviteur. Le reste, comme toujours sur Flickr!


Mieux encore, si vous avez 3 minutes 9 secondes. Baissé le son de vos speakers et enjoy!






Un zoo au milieu de nul part! on Vimeo

Différence culturelle # 9


Le Genkan – 玄関

Les premières choses qu’on remarque quand on entre dans une maison nippone (la mienne incluse) sont le genkan (l’entrée de la porte jusqu'à la marche) et le akarikamachi (あがりかまち, la marche qui sépare le genkan de la maison). Cet espace fait le lien entre le Soto (à l’extérieur) et le Uchi (l’intérieur).

Le Soto (extérieur) et le Uchi (intérieur) sont des valeurs très importantes au Japon. Dans le but de ne pas biser le Wa (l’harmonie, toujours cette notion d’harmonie) de l’un, on ne peut pas amener l’autre avec nous.

Donc, on arrive au genkan et l’on retire ses souliers. Il est toujours poli et bien vu de tourner ses chaussures pour qu’elle pointe vers l’extérieur. Signe qu’on prévoit quitter un jour et aussi c’est plus facile lors du dit départ de se rechausser (à noter que si nous le faisons pas, quelqu’un va passer derrière et le faire). Imaginez un peu que l’entrée de votre maison est un pied plus bas que le reste de votre demeure. Voilà, vous avez un genkan et un agarikamachi. Le retrait des chaussures se fait pour plusieurs raisons. Comme d’habitude, chers lecteurs, j’ai fait une petite enquête sur le sujet. Le pourquoi! Je voulais le découvrir, pour vous, parce que je vous aime.

Le pourquoi est très simple. Je cherchais une raison religieuse ou ancestrale. J’imaginais que la déesse Amaterasu a écrit dans le code du Bushido : « tu enlèveras tes chaussures en entrant! ». Hélas, ce n’est pas ça. À ma grande surprise, cette question à crée une dissension parmi mes collègues, rien de bien bien sérieux soyez-en rassuré.

D’abord le consensus; les raisons pratiques. Beaucoup de maisons, pas toutes, ont des tatamis. Ils sont dispendieux et difficiles à nettoyer quand quelque chose se glisse entre les mailles de pailles. Il faut donc éviter de traîner de la petite roche et autres objets sur les tatamis. La deuxième raison, éviter de faire du bruit avec nos souliers sur les planchers en bois qui constituent le reste de la maison et aussi éviter de salir les plancher…Parce que, qui aime passer la vadrouille? Je ne vois pas beaucoup de mains se lever.

Maintenant, le point de dissension. Le point de vue religieux n’a pas convaincu tout le monde. En fait, deux de mes collègues n’avaient jamais vu le genkan comme un lieu religieux. Je leur explique tout de suite que le genkan n’est pas un « lieu » religieux, du moins pas le mien, pas encore, mais que le rituel lui vient peut-être de la religion avant de venir de la « praticité » du geste. Un des profs comprenait ce que je voulais dire et abonde dans le même sens que moi dans l’explication qui lie le genkan et la vie religieuse nippone. C’est simple en fait. Il ne faut pas mélanger le Uchi avec le Soto. Le genkan est l’endroit où on se « débarrasse » du Soto que nous avons sur nous. On enlève donc nos souliers(les semelles sont "remplies" de Soto), on se lave les mains et on se rince la bouche…Étrangement, le même rituel qu’a l’entrée d’un temple, je vous laisse juger.

P.S. Un collègue m'a avoué n'avoir jamais regardé ce rituel de cette façon, comme quoi des fois, un regard de l'extérieur peut être révélateur.


NDLR. Les directeurs et employés de ce blog sont au courant qu’Amaterasu n’a pas écrit les lois du Bushido. Ceci est une exagération pour faire rire les lecteurs et aussi mélanger deux époques du Japon ensemble, soit sa création mythique et son âge d’or historique.

木曜日, 4月 05, 2007

Sérieusement, vous vous attendiez à quoi?

火曜日, 4月 03, 2007

Kanamara matsuri – かなまら祭り

Avant de commencer, j'ai fait un erreur dans le billet précédent. Il faut lire KanaMara et non KanaWara.


En ce merveilleux dimanche où le beau temps était au rendez-vous, nous nous sommes donc rendu à la station de Kawasaki-daishi (川崎大師) qui est juste à côté du temple de Kanayama (金山) pour assister au festival de Kanamara.

N.D.L.R. Mara (まら) est un mot bouddhiste. Donc une expression utilisée par les bouddhistes pour expliquer un des obstacles qu’ils doivent contrôler et surtout devant lequel ils doivent montrer une vigilance particulière. Mara veut littéralement dire « Phallus ». Pour un moine, et même une autre personne, c’est tout un obstacle. Information obtenue à côté du petit frigidaire du local des profs d’anglais. Le nom de la source restera anonyme pour la protéger ainsi que sa famille de toutes représailles possible suite à la divulgation de ce secret.

Vous me voyez venir avec mes gros sabots. Ce festival est en fait une célébration de la fertilité autant masculine que féminine. Donc en arrivant sur le site, qui est bondé de gens (environ la moitié de la population du Japon semble être là) on remarque tout d’abord les joueurs de Taïko (太鼓) . Au rythme des tambours japonais, les différents Mikoshi ( 神輿 - une sorte d'autel qu’on porte habituellement sur les épaules) se mettent en mouvements. Il y a, pour c festival, trois Mikoshi : Un phallus rose, un noir et un en bois.
Un étrange festival, vous dites? J’acquiesce.
Étrangement, les filles semblent vouloir y aller plus que les gars habituellement. Nous étions un petit groupe à se rendre : Matt, Yukiko, Maimi, Martin, Julie, Marc-Hubert, Marie-Noëlle, Émile et moi.
Mais bon, on passe une journée au soleil à faire des blagues qu’on ne pourra plus faire de l’année, aussi bien en profiter un peu. Voici quelques photos…






On pouvait aussi acheter des foulards...j'ai pas pu résister...


P.S. Maimi. I took this picture from you Flickr. I look so good in it, I had to post it. I owe you one.

Letters From Iwo Jima




Je viens de terminer le visionnement de ce film. Je dois avouer, avant de commencer, que les films de Clint Eastwood m’ont toujours laissé un goût amer dans la bouche. Je ne sais pas pourquoi, j’ai toujours trouvé que ses films sont trop lent, que son message est souvent trop présent. Qu’il prend beaucoup de temps pour dire ce qu’il veut dire. Ceci étant dit, j’ai adoré « Unforgiven », « A Perfect World», « Midnight in the Garden of Good and Evil » et « Mystic River ». D’un autre côté, je n’ai pas trouvé que le film « Million Dollar Baby » méritait des Oscars. Certes, Morgan Freeman l’a eu pour les injustices passées (notamment Se7en) mais bon…

Je suis encore sous le coup de l’émotion. C’est peut-être le fait d’avoir vu ce film au Japon, je suis peut-être un sentimental après tout. J’ai vu « Flags of Our Fathers » et je suis resté sur mon appétit. Bien que le film ne soit pas mauvais en soi, il manquait quelque chose. Et bien, ce quelque chose on le retrouve dans « Letters From Iwo Jima ». Ce film est un classique ou le deviendra, au même titre que les films « Das Boat » ou « Stalingrad » sont selon moi des classiques. Il nous montre, sans démoniser, l’autre côté, l’ennemi. Clint Eastwood ne tombe pas dans la démagogie, ni dans les stéréotypes inutiles. Je pense qu’il peint un canevas assez précis de ce que devait être l’armée du Japon en 1944-1945. On y retrouve de tout, comme partout ailleurs. Il y a un qui ne veut pas être là, un fataliste, un zélote, et bien d’autres. Aucune caricature grossière ou inutile.

Ken Watanabe transporte le film. J’avais ironiquement trouvé sa performance dans « Sayuri » (Mémoirs of a Geisha) pitoyable et ridicule (le film aussi d’ailleurs). J’étais un peu nerveux de le voir jouer un autre Japonais, lui qui avait massacré celui dans le film de geisha, quoi qu’il ne fut pas le seul à être « under par » dans ce film. Mais ici, à Iwo Jima, il brille et donne une personnalité, une profondeur au général en charge de défendre cette île contre la puissante machine de guerre états-unienne.

Letters From Iwo Jima – 10/10

月曜日, 4月 02, 2007

Différence culturelle # 8


Le Hanami – 花見

Les Japonais, comme bien d’autres peuples, aiment les festivals. Chaque région a ses propres événements ainsi que des célébrations nationales.

Le hanami est national.

C’est très particulier comme célébration. Je crois, mes observations seulement aucune recherche empirique n’a été effectuée, que c’est dû surtout à la fin de l’hiver qui est très dure sur le moral. Il n’existe pas ce concept de se réunir avec des amis pour faire passer l’hiver plus vite. Certes on se réunit pour boire la bonne bière, ou le bon sake, et manger le somptueux sushi du coin. Il est difficile à discerner pourquoi, mais l’hiver au Japon est plus triste, plus pesant sur le système. C’est peut-être l’omniprésence du froid, le gris du ciel, le froid sans neige, les jours qui sont plus cours, bref votre raison est la mienne…Mais le mois de février est insupportable. S’il fallait qu’on m’offre un billet pour retourner au Québec, je le prendrais sans regret ni chagrin.

Arrive alors le printemps par la grande porte!

Le temps s’adouci, les oiseaux commencent à chanter, les coquerelles se réveillent (sont plus grosse que des chiens saucisses) et surtout, les fleurs de cerisiers (Sakura – 桜) sortent de leur bourgeons. Cette période de l’année est très courte, 2 ou 3 semaines seulement. La beauté, je crois, est dans l’éphémère de la « saison » des Sakura. On sort d’un hiver plate, gris, chiant, frette pour être accueillie par des fleurs si belles et si vives. On ne sait plus où regarder les arbres sont partout.





Donc chaque année, on s’arrange avec des amis pour aller pique-niquer en dessous des arbres en pleine floraison. On s’en va dans un parc où l’on installe une nappe ou une couverte. On y prend place, et l’on profite du paysage en parlant avec ses amis, en jouant au badminton ou en lançant un discoplane (un frisbee).

Ce sont, sans contredit, les deux plus belles semaines sur la planète. Si on me donnait un billet pour repartir, je refuserais sans regret ni chagrin.


P.S. Je vous fait toujours patienter, je sais. Dimanche..Qu'ai-je fait dimanche? Demain, le billet sera là et bien sur, accompagner de photos!

日曜日, 4月 01, 2007

Fin de semaine pas comme les autres...





1- Hanami (花見)
2- Fête de Matt
3- Kanawara matsuri (かなわら祭り)

Cette fin de semaine fût chargée, c’est le moins qu’on puisse dire. Le tout a commencé mercredi quand Amélie (Une Jet d’Akita) est venue squatter chez moi. Fier de ma victoire à la partie de poker quotidienne, je l’ai accueillie à bras ouvert. Julie (une Jet de Himeji) est venue nous rejoindre chez moi pour passer la fin de semaine. Pourquoi en fin de semaine? Qu’a-t-elle de spéciale? Et bien c’est le temps du (des?) hanami et aussi des vacances du printemps, pour nous simple enseignants.

Samedi, nous nous dirigeons donc vers le parc de Yoyogi à Harajuku pour rejoindre une bande de Québécois pour chialer sur l’ADQ…euhhh…Fêter le hanami et le printemps.
Je ne connaissais qu’Amélie et Julie en arrivant. Les deux filles connaissaient une fille, qui elle en connaissait une autre, qui elle…Vous voyez comment ça marche…

Nous arrivons donc au dit parc. La température était pas tout à fait au rendez-vous. Le soleil semble être en « back order » ou il y a un spécial sur les nuages, à vous de choisir. Il est environ midi quand nous nous assoyons dans le parc. Nous faisons la connaissance avec Marc-Hubert (Post doctorat en Math à l’Université de Tokyo), Marie-Noelle (en visite chez son frère Marc-Hubert) et Émile (suit sa maman au Japon). Émile, cute comme ça se peut pas, à vite fait de se promener dans le parc et d’approcher 4 jeunes filles qui jouent au badminton. Francis-Louis à vite fait de ramasser le courriel de la plus cute des 4…Ben quoi? Faut que quelqu’un montre à Émile comment on fait. Simple leçon éducative pour le jeune. Prof un jour, prof toujours!

Au fait, voici quelques photos...








Après le Hanami…Je me dirige vers le party de fête à Matt.
Premier arrêt, le bowling. Nous étions huit a jouer au bowling. Beaucoup de blagues, beaucoup d’insultes, beaucoup de rires, beaucoup de plaisir.

Deuxième arrêt, le restaurant/karaoke. Vous avez bien lu…Donc nous avons mangé tout en chantant des chansons. Votre humble serviteur à donné deux prestations mémorables en chantant Piano Man (Billy Joel) et Rings of Fire (Johnny Cash). Ah oui, le party était nomihodai. Pour les habitués du blog, vous savez ce que c’est. Pour les autres, on peut traduire par « All you can drink ». Moi? J’ai but quoi? Voyons voir…
4 bières
3 Ume sour (alcool de pruneau)
2 grapefruit sour
1 gin tonic
Ouin…All you can drink indeed.

Troisième arrêt. Paul et moi avions des responsabilités, alors nous n’avons pas pu suivre les autres quand ils ont continué la fête. Nous sommes donc retournés vers la station, sans oublier d’acheter une bière et de la boire sur la place public sans le dit sac brun obligatoire, car au Japon on peut boire en public. Ce pays va me manquer.

Quatrième arrêt. Je suis allé rejoindre Amélie et Julie au Hub Pub de Shibuya pour finir la soirée et boire plus question de faire monter mes points de ma carte de membre à 10 000, je suis à 9 840. Oui oui, je suis membre d’un bar…C’est ça le Japon…Fidélisation de la clientèle. J’avais fait un marché avec mon foie. « Tu m’écoeure pas, je t’écoeure par. » Nous sommes donc entrés à minuit…Maudite belle soirée…

Un preview du Kanawara Matsuri…10 piastres que vous allez vouloir des détails…



L'art de se faire désirer...

P.S. Nouvelles photos sont sur Flickr...